mardi 17 août 2010

Cachora Choquequirau Aguas Calientes

C'est avec grand plaisir que je retrouve la cité de Cuzco et sa plaza de armas majestueuse. Le problème c'est que si à 5h30 on à la place à sa disposition, les minutes sont longues avant que n'ouvre le premier café pour manger quelque chose.
Puis me revoila au Royal Frankenstein, hotel dans lequel nous avions déjà dormi avec la famille Huet en Février. De nouveau je ne suis pas déçu. Le proprio ne change pas ses tarifs lors de la pleine saison et me fera au bon tarif sur la dernière chambre qui lui reste, pas rancunier de l'avoir réveillé avant 6h le matin même.

Je vais voir quelques agences pour voir comment s'organise le tour que je veux faire...sans agence. J'essaie par la même de rencontrer un ou des compagnons de galère mais sans résultats. Les prix exercés me confortent dans mon idée (de le faire sans leur aide) et ayant suffisamment de temps je porte mon dévolu sur le trek Cachora-Choquequirau qui requière en théorie 8 jours, en poussant jusqu'à Aguas Calientes ce qui me permettra de rejoindre le Machu Picchu sans payer le train. Ce circuit me permettra de voir les 2 cités oubliés Incas tout en profitant de paysages grandioses.

Le soir, je profite de l'occasion pour goûter la spécialité locale, j'ai nommé le cochon d'inde. Le résultat ne sera pas très satisfaisant mais fallait bien essayer. En sortant le billet pour payer l'addition je me rend compte que je n'ai plus ma carte bancaire...
Je l'ai oublié dans le distributeur juste avant d'aller manger. Bon ça c'est fait. C'est pas entre deux ravins que je vais en avoir l'utilité mais en arrivant au pied du Machu ça devrait me faire défaut. Paye ton boulet, va falloir faire avec ce que je viens de retirer.

Le lendemain, je prend un bus qui effectue la liaison jusqu'à Abancay. Cachora étant perdu dans les montagnes il faut descendre du bus en espérant que des voitures soient la pour faire la navette. C'est ce qui se passe et j'arrive donc sans encombres à Cachora, au creux des montagnes, déjà éloignée de tout.
Amusant, je fais la trajet en compagnie du Péruvien qui nous avais servi de guide lors de notre visite des ruines de Pisac quelques 6 mois auparavant. Le pauvre, pas en grande forme s'est fait cassé la gueule 3 jours avant à Pisac et préfère changer d'air un moment, il va donc s'improviser guide sur le chemin du Choquequirau. Il me dit qu'il a une agence mais son affaire me semble bien foireuse. Je plante ma tente dans le jardin d'un loueur de tente et vais acheter quelques dernières victuailles. Au grand dam de mon hôte d'un soir, je ne prendrai pas de mule le lendemain, je suis seul donc un petit peu stupide et mon capital financier ne me le permet pas. A part un couple de vieux baroudeurs, pas une âme d'autres gringos en vue dans le patelin ce qui présage d'un circuit beaucoup moins peuplé que le chemin de l'Inca, en contre-partie, pas de collègues. Je partirai donc seul.

Voila ce que j'ai fait à pied:



1er jour: Cachora/Santa Rosa

Levé matinal plutôt frisquet. Le guide à dormi dehors, son duvet sur une bâche à même le sol. "Si un peu" il me répond quand je lui demande s'il n'à pas eu trop froid... Je le voie se préparer en suivant mon rythme et me fait comprendre que nous allons faire la route ensemble. Je devine qu'il aimerai bien que je l'engage mais ça ne fait pas trop partie de mes plan.
On empreinte le chemin pour quitter le village et avant même d'en sortir il manque de nous faire perdre... Il va pas trop falloir compter sur lui surtout que dès la première montée il est à la ramasse. Je ne sais depuis combien de temps il n'a pas mangé...Je partage donc ma première barre de céréales qui nous sert également de petit déjeuner.
Les premiers kilomètres sont faciles et plat. On passe par la demeure d'un autochtone qui nous montre sa belle maquette de la région et nous offre la moitié d'un morceau de lard (une moitié mais coupée dans la longueur, du coup on a que le côté peau+gras) quasi cru...que je balance au premier virage.
Après quelques heures nous arrivons au mirador, qui annonce le début des choses sérieuses avec la descente de 2800m à 1400m pour traverser l'Apurimac (fleuve qui gronde en Quechua). On aperçoit sur la montagne d'en face le Choque, ça nous met l'eau à la bouche, "c'est chantmé" me lance un français qui en revient.
Je paye une bouteille d'eau au Péruvien qui me dit qu'il me rejoindra plus tard au camping de Chiquisca. Soit, j'attaque la descente et arrive au lieu dit à 11h. Un peu tôt pour terminer la journée d'autant plus que la journée du lendemain pour arriver au site de Choquequirau est bien corsée. Je me fait un succulent repas pour commencer à alléger le sac à dos de merde qui me ravage déjà les épaules et le dos.
Toujours pas de nouvelles de mon ami Péruvien au moment de repartir, bon courage à lui mais j'espère qu'il aura rebrousser chemin à Cachora pour se trouver une autre occupation. Vraiment pas en état de faire des rando de 4/5 jours.
Je me remet en route pour finir la descente mais je pensais pas que le soleil taperai si fort. Je me sens vite mal et rejoint le campement de Playa Rosalina au pas de course pour vite m'abriter.
Une famille de roots espagnols et un employé du Choque y attendent également que le soleil tappe un peu moins. L'employé à fini sa permission et doit faire tout le trajet en une journée, il attaque donc la montée sans trop attendre, moi, bien atteint par sa tentative d'apres déjeuner, me remet sur mes jambes qu'à 16h. Du bas, pour rejoindre Santa Rosa il n'y a que 3km à parcourir...mais c'est si raide qu'en 3km on fait 700m de dénivelé. Km 21 depuis Cachora, je sens les efforts fournis depuis le matin et je fais une pause tous les 20 pas. Je me demande vraiment dans quelle galère je me suis lancé, je pense au loueur de mule de la veille qui me saoulait en me disant que c'était très dur. Puis on vide sa tête et on ne pense qu'à mettre un pied devant l'autre.
Au final, on arrive enfin sur le terrain de la famille qui fait office de camp. KM 25
Exténué, déjà, mais aussi déjà de souvenirs et de paysages.

2nd: Santa Rosa/Rio Blanco

Il reste encore une bonne moitié de la montée à parcourir et pour éviter de la faire avec le soleil je me lève a 5h. J'attaque à monter avec la frontale et les premiers zig zag se font plus facilement que la veille. Les Espagnols ont du mal à se mettre en route, cela fait plus d'une heure que je marche et je vois toujours leur tente en contrebas. Au détour d'un lacet, je tombe finalement sur le panneau Marampata signifiant la fin de la montée infernale. 1450m de dénivelé sur 2 jours.
Les tentes qui ont passé la nuit ici n'ont toujours pas pris vie et les rares personnes debout me regardent passer tel un fantôme.
Je continu en direction du Choquequirau qui n'est plus qu'à 3km. Ceux ci ne sont pas si facile après la montée du matin et j'arrive sur le site, enfin, vers 10h.
L'entrée tarif étudiant est de 4 euros...je redoute le retour à la réalité du Machu. Profitons donc de ces instants de tranquillités que nous offre ce site la.

Les premières terrasses, pas un chat, pas un garde, pas un touriste. Et pas un panneau du coup je me paume avant d'arriver sur la place centrale.
Je planque mes affaires dans un coin d'une baraque en ruine et m'en vais faire le tour du propriétaire appareil en poche.
La visite est éprouvante, déjà on est à 3000 et ils peuvent rien construire sur le même plan du coup on passe notre temps a grimper et à se taper des escaliers dont on se passerait bien.
Je me réchauffe les restes de la veille dans mon campement improvisé quand 3 vieilles me fayotte à leur guide, lequel vient me dire de continuer sans rien laisser. Évidemment, mais vu que ce n'est pas évident pour tout le monde. Enfin, je jurerai qu'elle étaient Suissesses :D

Je continu ma visite, je n'ai pas encore vu le secteur des lamas, pierres blanches ordonnées dans les murs de telle façon qu'elles dessinent les dits animaux. Je me lance donc de ce côté-ci sauf qu'il a encore du faire 200m de dénivelé pour remonter à la place centrale...
Je suis remonté une crampe dans le mollet.
15H. Je me dit que j'ai vraiment la flemme de camper au campement du site qui est lui encore situé bien trop bas pour rapport à ma position actuelle. Je décide donc d'aller dormir au campement suivant, il n'y qu'à descendre 1300m...(j'avais pas compté autant avant de prendre cette décision).
Descente désagréable au possible, sous le soleil, sur un chemin recouvert par une épaisse couche de poussière et la rivière en contre-bas qui ne parait jamais se rapprocher.

Lorsque on parvient enfin au Rio Blanco on a pas le temps de souffler que l'on est directement assaillis par une horde de moustiques locaux. On accélère le tempo pour trouver ses 2 m2 sur les cailloux où l'on va passer la nuit et on se fou dans la rivière pour un bain des plus rafraichissant. Mais les moustiques ont largement eu le temps de gouter au gâteau.
Un couple de Polonais et leur muletier vont dormir ici également. Surement mieux que moi qui ne porte pas le moindre tapis de sol...
On s'endort une nouvelle fois exténué, il est à peine 18H.

3ème jour Rio Blanco/Yanama

Les Polonais sont déjà partis quand je me réveille. La soupe de la veille que je pensais réutiliser en petit déjeuner est infectée de fourmis, je me contenterai donc encore une fois d'une barre mutante. En espérant que ça suffira car aujourd'hui on a encore une sacré journée.
De 1900m, on doit dabord rejoindre Maizal, 3000m. Zig-Zag infernaux qui commencent à être une habitude. Mais peut être pas plus raide que pour monter à Santa Rosa mais cette fois le climat à moitié Tropical n'aide pas, malgré le fait que le soleil n'arrose pas encore la zone.
Maizal, une famille, 2 maisons, des poules chiens chats moutons vache qui vivent tous dans l'unique pré qui fait également office de camping pour les gringos de passage. La matriarche me vendra ici la bouteille la plus chère du voyage, quasi 5euros. Je me sens pas d'aller négocier dans ce coin paumé, tan mieux pour elle, elle sera contente d'avoir entubé un ces gringos justement.
C'est marrant par ce que quand ils te parlent tu es un amigo mais entre eux tu es toujours un gringo justement. :D
Bref, je me remet en route par ce qu'il me reste...1100m de dénivellé. Les gens en principe dorment ici mais il doit être 10h.
Cette seconde partie de la montée est encore plus dure que la précédente. Certaines parties du chemin sont à l'ombre en permanence d'où la formation de boue pas très recommandable pour les appuis. Surtout avec un ravin à la droite à peine dissimulé sous la végétation. Je m'en sors sans frayeur, me fait laisser sur place par la gamine de Maizal qui doit aller acheter une brique de lait à Yanama et revenir avant la tombée du soir.
J'arrive à la dernière section de la montée, plus dégagée et on aperçoit le sommet en regardant le soleil.
Section interminable, j'arrive enfin au sommet et y retrouve les amis Polonais, trompés eux aussi par la difficultés de la tâche.
Mais la vue offerte par ce col a 4200m est grandiose avec une série de sommet à 5 ou 6 milles enneigés (pas de neige en dessous de 5000 bien sur).
Il ne nous reste plus qu'une descente de 700 petits mètres de dénivelés pour rejoindre le campement de Yanama (3500m) et nous nous effondrons dans le pré.

4ème jour Yanama/Totora

J'ai eu froid cette nuit. On ne rend pas bien compte de l'altitude à laquelle on se trouve et du coup je manque de précautions. Je commence la journée mais vite je me sens pas très bien. Mal de ventre tipique de ma maladie imaginaire (il faut que je dorme pour que ça aille mieux), je craint la journée pourri. Manque de bol il faut encore monter ce matin. J'avance à un rythme plus que sûr, mais le ventre me fait souffrir. Je vomi même dans un coin mais j'ai pas trop le choix il faut continuer. J'arrive enfin au point le plus haut du parcours, 4700m. D'après ce que j'ai raconté avant vous aurez compris que nous avons passé un col, surement pas un sommet à cette altitude...

J'admire un instant la vue qui s'offre à nous et plonge dans la descente. Je ne pense qu'à arriver au campement du soir pour me pieuter. Des Français qui pensent que je souffre d'une fringale m'offre de la pâte d'amande. Ça ne change rien à mon état mais c'est toujours ça. Mes réserves alimentaires se résument à du riz, des sardines et des soupes déshydratées.
Mauvaise surprise du jour, un groupe d'agence partage le même camp. Je dit partage mais c'est plus de l'appropriation... Bref, ça fait un peu cliché mais Français et Polonais (qui sont aussi la) se font ça pépére dans leur coin en payant 3 sous, les Ricains mettent les pieds sous la table montée avant leur arrivée ainsi que leur tente, n'ont plus qu'à se coucher après sous avoir bien casser les couilles. Limite les muletiers leur enfilent le calebard tous les matins.
Précisions, en fonction de mes petites recherches à Cuzco, le prix agence est au moins 500 dollars, je pense bien sur en réservant à l'avance. La quinzaine de Guingos qu'ils étaient représentait donc une sacré montagne de fric pour l'agence. Les muletiers eux, ne voient la couleur que de 2 ou 3 billets verts.

Je mange et me met au lit, il n'est pas 5h. Je vais les entendre un bon moment les clowns randonneurs.

5ème jour Totora/Aguas Calientes

Le ventre va un peu mieux mais je n'ai toujours fait une grande nuit. J'ai la crève et me met en route difficilement. Le chemin devient plus large on rejoint un tractopelle en train d'aplanir la future piste. Bref, ce n'est plus très amusant. Aussi, en arrivant à Colcapampa, je me pose et j'attends le ramassage. Il faut attendre de l'autre côté du pont qui même au village (il est pas bien solide) et j'y poireaute 2h avant que ne débarque un camion. J'y monte ainsi que 5 beaux beaufs, qui ont atteint l'âge de la transformation en bifteck. La camion me pose à Santa Térésa, via La Playa où les différents groupe du Choque et du Salkantay se rejoignent...une belle concentration de touristes qui fait une belle transition avant le machu.
Un collectivo m'amène ensuite à une centrale Hydroélectrica d'où part un train pour aguas calientes.
Je pensais y passer la nuit et suivre le rail le lendemain matin mais le nombre de policiers et l'absence de tout campement me font changer d'avis, d'autant plus qu'un train part 20 min après.
Je le prend donc et fini finalement la journée à Aguas Calientes avec de l'avance sur les prévisions.
J'ai limite eu le temps de dire au revoir aux montagnes quasi inhabitées, dont la quiétude est tout juste troublée par le passage furtif de quelques randonneurs un peu plus aventuriers que les autres.
J'aurais voulu prendre un peu plus le temps de le faire mais je ne suis toujours pas très bien, je crois que j'ai eu la bonne idée d'ajouter à ma crève une insolation. Joyeux cocktail!

Aguas calientes donc, demain je ne ferai que me reposer.

Photos encore une fois en intégralité, donc il y en a des moins bien que d'autres:
Choque

jeudi 5 août 2010

Adieu Chili

Fanny est rentré fin juin pour présenter son mémoire qu'elle ne passera finalement qu'en Septembre et j'ai fini mon stage fin juillet. Les derniers temps a Valparaiso ont été très agités entre les differentes fêtes de départ de chacun. L'ambiance était donc à la fête mais chaque départ nous rapprochait tous de la fin...
Adieu difficile avec ces personnes géniales avec qui nous avons vécu et partagé cette année exceptionnelle.
En espérant vous revoir tous, amis porteños...


Pour moi le départ de Valpo ne correspond pas directement à mon retour en France. Autant profiter d'ètre sur place pour refaire un petit tour au Pérou avant de rentrer pour de bon.
J'ai donc pris un billet d'avion retour Lima/Madrid pour passer un peu plus de temps dans ce pays que nous n'avions que trop peu visité en Février (et accesoirement aller au machu qui était fermé...)

Un petit voyage en bus de 30H Santiago/Arica pour rejoindre la frontière (30h pour ne même pas traverser la moitié du pays...)
Frontière a Tacna puis un nouveau bus pour Arequipa. 2nde ville du Perou, le centre est chouette mais n'égale pas Cuzco. Par contre Yann vient faire un an d'etudes dans cette ville en septembre et je pense que c'est plutot un bon choix, la ville est vivante meme un dimanche soir ce qui promet pas mal d'ambiance.
Je tombe dans une auberge bien sympa, seul dans le dortoir avec un américain qui revient le genou en sang du canyon. Seul problème, un des patron me parait un petit peu trop "gentil" et insiste légèrement pour que je lui débloque le dos (pour se frotter à moi en fait...) et veux m'appeler en france le 27 juin prochain pour me souhaiter mon anniversaire...

Donc visite rapide de la ville, corps d'une enfant inca sacrifiée vieille de 500 ans en parfait état. Son corps congelé à été retrouvé suite à une éruption qui à fait fondre un glacier voisin, dans lequel était la momie.

Puis depart en bus local pour le canyon de colca. 6h de bus et j'ai l'impression de déjà avoir commencé le trek depuis 2 jours en arrivant...des péruviens s'entassent dans l'allée et on se demande comment le bus peut avaler les kilomètres de montées a flanc de montagnes.

Lendemain départ 6h, une barre céréales en guise de petit dej, mirador pour avoir une vue d'ensemble du canyon. Et la on se demande si on veut vraiment se lancer la dedans. C'est parti pour 1100m de dénivelé, j'ai pas de montre alors je n'ai aucun repère temporel. Finalement j'avance plutot rapidement. Je tient avec ma barre cereales mutante jusqua 13h où j'arrive a me faire faire cuisiner quelque chose. Je suis le seul gringo qu'ils voient de la journée.
J'arrive enfin a une oasis irrélle ou un petit plongeon dans une piscine a 30degrés fait un bien fou meme si ca fait un peu trop club med.
J'y passe la nuit sous la tente que je me trimballe comme un con, pour ne pas l'avoir fait pour rien.
Lendemain levé de nouveau a 6h pour remonter le kilomètre de dénivelé, au bout d'un peu plus de 2h (oui j'ai encore speeder pour être sur de choper le bus de retour sur arequipa) on est tellement satisfait d'arriver en haut...

Pas le temps maintenant pour les photos mais elles viendront, les paysages sont vraiment magnifiques et j'ai reellement trouvé les montagnes peruviennes que j'imaginais.

Me voila maintenant a cuzco pour une bonne semaine pendant laquelle je vais encore bien me servir de mes jambes.

Salut a tous!!!


ps: hotel avec wifi du coup les photos sont déjà la

voyage perou

vendredi 30 avril 2010

Tryo a Santiago

Tryo vient donc de terminer sa mini-tournée en Amérique du Sud avec 4 concerts au programme: Montevideo, Buenos Aires, Rosario et donc Santiago.
Pour beaucoup Tryo c'est le groupe qu'on écoutait quand on avait 12ans et qu'on faisait les neo-babacool. Alors oui c'est un groupe festif qui chante la joie de vivre avec des paroles parfois simplettes mais c'est aussi un groupe qui à évolué et qui s'engage dans leurs chansons et dans la vie. Nous sommes donc très content d'être allé les voir.
Voila ça s'était pour les mauvaises langues :D

Retour sur le concert proprement dit, ou plus précisement sur l'Odyssée de dimanche dernier avec Juliette, Marcello, Boris, Fanny et moi même.
Déjà, 2 concerts de suite étaient prévus, moyen moyen. On arrive pour le début du 2nd et ils ont au moins 1h de retard. Du coup on va manger un truc pas loin. On retourne a la salle et on peut rentrer. La, on s'aperçoit que c'est concert assit, comme au théâtre...Bon ok on va voir ce que ça donne. Alors que le concert est sur le point de débuter, un boulard du salon VIP situé au dessus de la régie fait tomber sa bière sur cette derniere...plus moyen de faire sortir un son des instruments. Génial S'en suit une tentative de séchage de la table son en y plaquant dessus un projecteur, sans résultat. Puis, des litres d'eau s'échappent d'une canalisation placée intelligemment au dessus de la scène et arrose correctement les instruments...
Les musiciens de Tryo aparaissent alors et délogent un guignol qui est monté sur la scène pour nous faire patienter en racontant des blagues...pathétiques.
Mali et ses potes qui informent qu'ils ne peuvent donc pas faire le concert mais qu'ils vont nous faire quelques chansons en acoustiques.

La soirée finit finalement plutot bien avec un concert en mode intime bien appréciable avc des musiciens accessibles et une très bonne ambiance.

La une petite photo avec MAnu après le concert:



Et la une petite vidéo:

dimanche 18 avril 2010

Sans titre

Petit air d'Armada cette semaine avec une dizaine de voiliers amarré dans le port de Valpo. Le bain de foule nous a découragé d'aller faire un tour sur les bateaux mais rien que de notre fenêtre ça donnait déjà.



Une chaine de télé est venu faire un reportage sur ce que fait mon tuteur de stage. Du coup voila, petite apparition dans la petite lucarne chilienne. :D





Et pour finir le clip de la chanson "dulce de leche" de Tryo, tourné à Valpo dans le quartier où nous vivons depuis 8mois, ceux qui nous suivent régulièrement y reconnaitront de nombreux détails.Tryo passe d'ailleurs en concert dimanche prochain, on espère qu'il reste de la place.

lundi 5 avril 2010

Mendoza

Salut tout le monde!
Bon, je prends un peu la plume, parce qu'après Martin me harcèle... :) Ce weekend de Pâques, nous avons eu trois jours, comme vous, mais le vendredi était férié. Nous nous en sommes donc allés à Mendoza, en Argentine, à 7h de bus, tout près de la frontière chilienne, donc pas loin en soi. Il aurait été drôle de partir avec les potes cette fois-ci, mais pas motivés, plus de sous...
On sera donc tous les deux pour ce weekend ma foi fort sympathique!
Arrivés à Mendoza vendredi en fin d'après-midi après un long passage de frontière et une traversée des Andes. A la recherche d'un hôtel, on en profite pour se balader dans la ville très étendue,ensoleillée, agréable... Mais bon, au bout de deux heures de recherches d'hôtels tous complets à cause de la semaine sainte, on commence à en avoir un peu marre...
Le gentil monsieur d'une auberge de jeunesse nous appelle tous les hôtels de la ville, nada. SAUF!! Un, qui avait de la place. Bon, très bien, mais pourquoi celui-là en particulier a t-il de la place? Tout simplement parce que c'est un hôtel de passe. Oui, rideaux en velours cachant toutes les fenêtres, petite call-girl croisée dans le couloir, et son gros homme qui l'attend dans la chambre... Bref! On a pas le choix! Allons-y! (En plus c'était cher!)
Notre nuit passée dans notre hôtel de luxe, nous voilà partis sur la route des vins, ce pourquoi on était venu à Mendoza. On loue notre vélo chez Hugo, et nous voilà partis pour la première bodega... Puis l'autre, puis l'autre, puis la hic! dernière...
Dégustation de vins rouges, liqueurs, absinthe pour Martin, bref, chaque Bodega a sa spécialité. Les vins, dont le malbek, LE vin argentin, sont assez bons.
Le parcours en lui-même est agréable, avec quelques kilomètres à faire entre chaque cave, mais, encore à cause de ce weekend de trois jours, il y a un monde fou dans les caves, les visites se transforment en gros tours organisés pour américains, et les routes, elles, deviennent des autoroutes. Le bilan en ressort quand même positif!
On nous indique pour le soir un restaurant "Tenedor Libre" (A volonté) très connu dans la ville. En effet, il pouvait! Rien à voir avec tout ce qu'on avait fait avant! Immense, plein à craquer, et toute sorte de bouffe était proposée, dont la fameuse viande argentine, qu'on a enfin trouvée à la hauteur de sa réputation. Le soir, on a dormi chez le monsieur de l'auberge du premier jour. On se sent plus à notre place quand même!
Dimanche matin, en route pour les thermes de Cacheuta, réputés dans la région. Ce sont des dizaines de bassins se répandant dehors en face d'une énorme montagne, qu'on a donc pour vue quand on se baigne... L'eau peut aller du glacé au brûlant, du petit bassin à bulles à la grosse fontaine... Bref, on a passé un super dimanche, bien relaxant surtout avec les courbatures de la veille!
Retour à Valparaiso à 5h du matin, avec un passage de frontière toujours aussi barbant, mais avec un bon souvenir dans la tête...








Je rajoute un petit mot, bon le vin était pas vraiment excellent surtout pour le prix auquel ils le vendaient. Les plus beaux paysages du week-end resteront ceux du passage de la frontière mais vu qu'à l'aller on a plus dormi que prendre des photos et que au retour on y est passé dans la nuit on n'a pas de photos.

mercredi 24 mars 2010

Vive la retraite

Après 3 mois passés à arpenter le Chili, l'Argentine, l'Uruguay et le Brésil; et une semaine à Valparaiso en notre compagnie; mes parents s'en sont repartis vers notre cher pays qui commence à voir réapparaitre le soleil? après un hiver tellement rude. Fini la palta, les cerises, les churascos, les empanadas, les pingouins, les guanacos...pour retrouver les méchouis sur pattes, le jardin, les hôtes et...ne pas retourner au boulot.


Nous aurons donc passé ensemble 2 semaines en patagonie et une semaine ici à essayer de leur faire découvrir et aimer cette ville qui nous plait tant. A ceci, rajoutons 2 semaines en compagnie des parents de Fanny de Cuzco à Valparaiso. Merci à eux qui nous aiment et qui ne pouvaient pas se passer de nous :D
On vous aiment aussi.

lundi 15 mars 2010

Aziz lumière!!!

Comme il faut bien que quelque chose se produise tous les jours dans ce pays, hier le distributeur d'électricité du Chili a eut un problème et la moitié du pays s'est retrouvé dans le noir complet pendant une heure.

Assez comique, nous avons assisté de la fenêtre de notre nouvel appart (d'où nous avons donc une bien belle vue de toute la baie) au rebranchement de tout le réseau, quartier par quartier, d'une nouvelle coupure totale puis enfin de toute la réilumination de la ville. Comme un nouvel an après l'heure.

J'ai malheureusement oublié de prendre une photo version apocalypse de Valparaiso, vous n'avez donc le droit qu'à la version "jour".

vendredi 5 mars 2010

Terremoto

Bon maintenant que nous avons rattrapé le retard du voyage nous pouvons parler un peu de ce qui nous est arrivé samedi dernier.
25 ans que le Chili n'avait pas connu un séisme important, l'histoire prouve que c'est censé se produire chaque 2 décennies donc bim ça nous tombe dessus.

3h30 Fanny me réveille toute affolée, dans le colletard je pige pas trop ce qui nous arrive et mets un certain temps à en prendre conscience. Séba et Boris qui nous hébergeaient à ce moment là nous guident et tout le monde se cale bien sagement sous les portes. Les secondes défilent et la terre se calme. On se remet de nos émotions et constatons les dégradations. Rien de grave mais tout le monde est sous le choc. Quand les chiliens nous disent que c'est le plus fort qu'ils aient connu on se rend compte que nous venons de vivre quelque chose d'important.

Pour ceux qui ne sont pas tombés dessus:
http://www.lemonde.fr/planete/article_interactif/2010/02/28/des-habitants-du-chili-racontent-le-seisme_1312557_3244_2.html

Désormais, petits tremblements rythment nos journées. Aucune inquiétude à avoir. A Valparaiso les dégâts sont minimes mais dans le sud, région de Concepcion, les effets ont été dramatiques et je crois que le nombre de victimes final n'aura rien à voir avec l'actuel. Cependant, chapeau bas au Chili, transposez ce séisme en Haiti et... rayez l'ile de la carte.
Le pays va mettre tout de même un bon petit moment à s'en remettre (si ça pouvait contrarier le mandat du nouveau président Piñera ça serait déjà ça).

A un jour près, la famille de Fanny était sur place et bloquée à l'aéroport.

Pour nous ce n'est déjà plus qu'un souvenir. Merci à tout ceux qui ont pris des nouvelles de nous.

La fin du voyage, le retour du jedi

Passage de frontière sans encombre et arrivée de nuit à Puno. On a longé tout le long le fameux lac Titicaca dont je n'ai pas parlé dans l'article précédent. On en reparlera plus loin.
Le distrib de billets du terminal ne marchant pas, je dois utiliser le distributeur de pièces de 5 soles pour payer le bus. On se cale dans le premier hostal venu et je prend un très amusant mototaxi afin de me rendre dans le centre pour trouver du cash. Mototaxi, ou comment improviser un moyen de locomotion en installant une banquette sur une vieille brelle... Obèses s'abstenir où fort risque de voir la machine faire du sur place.
On prend notre bus pour Cuzco à la première heure le lendemain. Inutile de s'attarder ici, on y reviendra avec les parents et la sœur poilue de Fanny.
En arrivant à Cuzco, c'est la foire aux taxis. 3 chauffeurs nous tombent dessus, on en profite donc pour faire descendre les tarifs et on se rend à la plaza des armas pour 3 soles.
Plaza gigantesque et magnifique, on se trouve une nouvelle fois dans un lieu clé de l'histoire du continent. Sensation indescriptible.

On trouve l'hostel réservé par les parents de Fanny: le Frankenstein. Accueil génial, propre, bien placé, rien à dire. Un gentil iguane (acheté sans doute illégalement) se promène dans la baraque.

Petit tour rapide dans les environs, passage à la célèbre pierre aux 12 angles.

Retrouvailles le lendemain avec Sylvie, Philippe et Agathe. Chouette du pâté, des carambars et Charlie Hebdo!
Le programme des 10 prochains jours s'annonce on ne peut plus chargé, pas le droit à l'erreur on peut pas rater un seul bus.
Dès le lendemain, on loue un taxi pour la journée et on va se faire le tour de la vallée sacrée des Incas. Le macchu est fermé, tant pis on va en profiter pour faire les environs tranquille vu qu'il n'y a aucun touriste (à part nous^^).
Chinchero et ses terrasses


Les salines de Maras

Les terrasses en amphithéâtre de Moray (à ne pas confondre avec l'enfer du plastique de Rosières)

Ollantaytambo et sa forteresse


On consacre le jour d'après aux ruines de Pisac avec Charlotte et Aurore que nous avons retrouvé à Cuzco et un guide baragouinant le francais.



Intéressant et passionné il nous apprendra plein de choses sur le culte des Incas, les étoiles et cie. Mais ils nous sortira aussi un certain nombre d'inepties sur 2012 en particulier mais aussi sur une méthode incroyable utilisée par les tailleurs de pierres. D'après lui ils étaient capables de tailler les pierres rien qu'en détournant les rayons du soleil avec un miroir et un bassin d'eau...Le modeste scientifique que je suis a un tout petit peu de mal à croire cette affirmation. Pour finir il nous apprend que des petits groupes de descendants Incas survivent dans les sommets et la jungle. Groupes de 20 nous dit-il, après 400 ans d'autarcie paye ta consanguinité.


Nous profitons pleinement du faible nombre de touristes, le marché de Pisac s'offre à nous seuls alors qu'il est habituellement bondé. La population locale elle, fait la gueule. Les vendeurs de babioles nous supplient quasiment de leur acheter quelque chose. Tout l'argent va aux réparations de la ligne de chemin de fer, les Péruviens eux désespèrent en silence.

On quitte la région des ruines plein les yeux et de l'artisanat plein les sacs. Direction Puno avec de nouveau 7h de bus, de nuit. On arrive à 5h, on embarque à 7 sur un bateau en direction des iles flottantes d'Uros dans un premier temps, puis de Taquilé. Les Uros sont une grande blague, on fait croire à une horde de touristes que des gens continuent à habiter sur des îles de roseaux en vivant de la pêche et de l'artisanat. En réalité, les Uros se sont éteints et les indiens Aymaras viennent habiter les lieux tôt le matin avant notre arrivée.
Taquilé est nettement mieux mais on a bien eu envie d'insulter notre guide commis d'office. Ayant à peine 2h sur l'île, on fausse compagnie au groupe qui va passer une bonne heure dans un restau (communautaire certes). Sur l'île, pas d'électricité, pas de chiottes, même pas un vélo. L'île est tout juste troublée par les villageois célébrant le carnaval.






Repassage en Bolivie cette fois-ci à Désaguadero pour gagner du temps par rapport à la route par Copacabana, et nous revoilà à La Paz pour...3h. On a pas le choix, si on veut rester dans les temps. Donc à peine arrivés dans la capitale on achète de suite la billet pour Uyuni. Hop, au pas de course rapide passage dans le quartier immanquable à la recherche de tous les souvenirs manquants.

Avant d'arrivée à Uyuni dans le bus le lendemain, le pare brise éclate sur toute la hauteur sur l'effet des vibrations de la piste.

On a tout juste le temps d'avaler un petit dej et on part dans notre aventure de 3 jours à travers le salar et la région du sud lipez bolivien.
3 jours à voir des paysages fantastiques!!! Salar, diverses lagunas, geysers, bain chaud à plus de 5000m d'altitude (prend ça le mont blanc), arbre de pierre, flamants roses...et j'en passe.






On croisera un Anglais en vélo que nous ravitaillerons en eau...taré va.
Le tour se termine à la bordure de la frontière chilienne, à San Pedro de Atacama. Une nouvelle fois, pas le temps de traîner et de nous remettre de nos émotions. Une chance inouie nous permet de monter tous les 5 dans un direct pour Valparaiso, départ 20 min plus tard...
24h plus tard nous sommes de retour dans notre ville d'adoption, visite classique. Cerros Alegre, Concepcion, Sebastiana, cerro Bellavista sans oublier 2 almuerzos (repas du midi) au mercado ou nous retrouvons une cuisine tout de même plus évoluée. A peine le temps de profiter du fait de se poser un peu et les Huet repartent pour leur avion de retour qui les ramènent à leur obligations.
Un voyage magnifique de deux mois se termine. Vivement le prochain :D

mardi 2 mars 2010

Photos!!!

Toutes les photos du voyage dans son intégralité (donc certaines que vous avez vues) sont disponibles en exclusivité!
(et toutes dans le bon sens :D)

Cochabamba, La paz, Copacabana

On est de retour a Valparaiso après les évènements que vous savez. Avant d'y revenir on va essayer de rattraper le retard qu'on a accumulé.

Retour à Cochabamba pour y rester 4 jours. Non que la ville ne soit pas intéressante, au contraire, mais le fait de ne pouvoir s'éloigner d'un WC plus de 5 minutes est assez contraignant. Passage chez un médecin + analyse médicale pour aider Fanny à se débarrasser de son infection qui se révèle être une salmonelle. Nous profitons d'être dans le coin pour aller au marché voisin de Punata.




Nous filons ensuite vers la Paz, siège du gouvernement (capitale fédérale étant Sucre). L'arrivée en bus nous a scotchée. On arrive du plateau à 4000m et la ville est située dans un canyon qui descend jusqu'à 3300/3200m. La vue est absolument magnifique depuis l'autoroute avec l'Ilimani qui culmine a plus de 6000 en arrière plan.
Nous nous servons de La Paz comme un point de chute pour aller dès le lendemain aux ruines de Tiwanaku. Civilisation que tout le monde connait, non pas de nom mais grâce à Hergé. En effet, il ne s'est pas inspiré des Incas pour écrire "les 7 boules de cristal et le temple du soleil" mais bien de cet empire dont la capitale est située aux abords du lac Titicaca.
Donc voilà des images de la fameuse porte du soleil et de l'autel ou Tintin et capitaine Haddock ont failli se faire sacrifier.





Puis on se rend compte que nous nous trouvons à 3h de bus de la ville d'Oruro où se déroule chaque année un carnaval "qui égale Rio le danger en moins" dixit certains. Tout étant archi-complet depuis des lustres, nous ne pouvons pas y rester la nuit pour pouvoir vérifier cette affirmation. Nous n'assistons qu'au défilé (7heures du mat jusqu'au lendemain) qui vaux déjà largement le détour.






il nous manque un jour pour aller faire la descente de la mort qui tue en vélo entre La Paz et Coroico. Anciennement route la plus dangereuse du monde, elle n'est plus qu'accessible aux deux roues...mais pas le temps donc.
Petit passage devant une statue sympa du Che puis direction Copacabana pour se rapprocher du Pérou.



On y arrive sans un sou, on pose nos affaires à l'hostal et cherchons donc un distrib. Sans résultats puisque ça n'existe pas dans la ville pourtant ville frontalière. La banque peut tout de même fournir du liquide sur preuve du passeport sauf... pour les utilisateurs de notre cher credit agricole avec qui ils ne peuvent pas communiquer.
On retourne donc à l'hostal pour se faire incendier par le type et reprendre nos affaires. "On n'a même pas de quoi bouffer mec comment tu veux qu'on te paye!"
On achète un billet de bus pour Puno, ville civilisée la plus proche et du côté Péruvien, en promettant qu'on paiera au chauffeur en arrivant.

Donc pas un souvenir grandiose de Copacabana (le nom de la célèbre plage brésilienne vient d'ici).


Pfiouuuuu