vendredi 12 février 2010

Potosi, La Paz

Bolivia, du nom de son libérateur du joug espagnol, Simon Bolivar. Nous passons la frontière La Quiaca/Villazon relativement rapidement, contrôle quasi-inexistant pour ceux qui souhaitent se lancer dans le traffic de la coca. Dépaysement total assuré, on laisse les Eurasiens, les jeans, le béton et on se mêle (ou pas me direz-vous avec raison) aux indiens Aymaras ou Quechuas imberbes de la taille d'un Morel digne de ce nom, vêtements barriolés, poulet frit, gélatine et bien sur feuilles de coca.
Peut-être est-ce dû au contexte particulier d'une ville frontière mais notre première impression du peuple bolivien ne fut pas très positive. La vue d'étrangers au porte feuille inévitablement bien fourni ne leur est pas très agréable. C'est la qu'on commence à hésiter a sortir l'appareil photo pour prendre les gens en photo. En même temps vu leur passé on peut comprendre leur animosité.
Bref, Villazon ville sans intérêt ou nous prenons un bus pour la ville de Potosi, nettement plus intéressante. C'est là qu'on en apprend tellement sur la colonisation qu'on a presque honte d'être européen. Potosi, c'est la mine qui restera la plus riche de l'histoire. 3 siècles d'extraction d'argent, 8 millions d'indiens qui crèvent dans les galeries. Ville la plus importante au 17/18ème, aujourd'hui la ville ne sait plus vraiment à quelle corde s'accrocher pour ne pas sombrer (si on considère que ce n'est pas encore le cas).
On y tombe pendant le carnaval, danse trad avec costumes comme on peut se l'imaginer avec en plus leur grand jeu, j'ai nommé les bombes à eau! Donc ça ressemble plus à une grosse bataille en pleine ville ou faibles sont les chances de s'en sortir imdemme. Ce ne fut pas notre cas :D
Grand moment de notre passage a Potosi: visite d'une des mines (ouais il doit y avoir environ 500 entrées dans la colline). On a donc joué aux mineurs, ça le fait moins de jouer a ça quand quasi tout le monde honore la mémoire d'un camarade mort la veille de la silicose...
On rencontre Oscar, mineur depuis 20ans, qui travaille les cailloux avec ses deux mains, de la dynamite quand il peut s'en acheter et un sac...




On s'en va ensuite vers Sucre, baston du baroque (oui les grosses églises massives toutes blanches) et du style colonial. On y passe trois jours et 2 nuits dans un hostel a 2.5€ la nuit et on mange pour 80centimes au marché central. On vous passe les visites. Un super marché a lieu aux alentours le dimanche mais nous ferait attendre vraiment trop longtemps donc on décide d'aller faire un petit tour dans la région du Chapare, le début de la jungle.
Ca sera au prochain épisode par ce qu'on perd patience avec la connexion Bolivienne.

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