Donc le bus Valparaiso/San Pedro met 24h pour parcourir environ 1500km, rien que ça, plein Nord donc. Au cours du voyage nous sommes donc passé du climat méditerranéen de Valpo au désert "le plus aride du monde" d'Atacama. 24H c'est long, mai les bus sont plutot confortable et malgré 7 gros navets en sous titré espagnol le voyage ne nous à pas parut interminable.
On a déniché le seul camping qui n'est pas dans le routard et je crois qu'on ne regrette pas. Petit comité, des gérants super sympas qui jouent de la guitare le soir, une cuisine équipée à disposition (ca tombe bien on à rien pour faire à manger), une super ambiance avec les voisins qu'on connait au bout de deux jours, le tout pour 4 euros par jour dans une des régions les plus touristique du Chili.




La tente montée, premier petit tour dans le patelin effectué, nous avons encore une grande partie de l'après-midi devant nous. Comme si nous n'étions pas assez fatigué du voyage, nous voila donc sur nos vélos loués en direction de la vallée de la lune. Paysages inédits pour nous deux, on mitraille dans toutes les directions entre les vilaines côtes qui jalonnent le parcours.




La ballade se termine au couché du soleil sur une dune. Les lumières sont à couper le souffle sur ces roches qui dessinent des décors irréels.




Le lendemain levé 3h45 pour être à 6h aux Geyzers de Tatio, menacé par un projet de production électrique du fait du formidable potentiel géothermique de la région, les habitants sont en pleine mobilisation pour préserver le lieu et on espère qu'ils y parviendront.
A plus de 4000m d'altitude, avant l'aube, on aurait bien aimé avoir amené un ou deux pulls de plus.




Mais dès que le soleil pointe son nez, la température est tout de plus plus chaude et les Geyzers perdent de leur puissance et finissent par disparaitre comme par magie.

On se baigne alors dans une piscine à 30°C.

Sur le retour petit arrêt pour manger une brochette de lama dans un hameau de 10 habitants vivant de l'élevage des dits-lamas.




L'après-midi, autre excursion, cette fois avec pour programme: baignade dans une lagune dont la salinité atteint 30%

plongeon dans 2 trous perdus dans le désert tels les "yeux du salar"


puis contemplation du couché de soleil avec un petit "pisco sour" (pisco, oeuf, citron, glace) sur les décors de sel



Ici on voit le Licancabur qui domine San Pedro à plus de 5900m.

Le lendemain on part pour la journée, dès le matin on est abassourdi par la "quebrada de jerez". Au détour d'une colline on tombe sur une petite vallée fertile en plein désert. Vision irréelle, avec au fond de la vallée, toute sorte d'arbres fruitiers (pommiers, grenadiers, figuiers) qui approvisionnent les habitants de Toconao voisin.



On fait un tour au milieu du Salar, reliefs rongés par le sel, parsemés par des flamants roses. Moins impressionnant que le salar d'Uyuni en Bolivie mais nous n'aurons ni le temps ni l'argent pour y aller (du moins pour cette fois-ci).



Ensuite on monte par des pistes, dont se sort sans casse le monospace on ne sait comment, à plus de 4000m pour tomber sur deux lacs de l'altiplano. Lieu de ponte de "gros canards chiliens" nous n'avons pas le droit de nous en approcher mais l'endroit est encore une fois abasourdissant.




Encore quelques photos avec pour finir couché de soleil sur San Pedro.




Ensuite nous laissons les expéditions de côté (les excursions en agence quand on a pas le choix oui mais ça saoule vite) et nous finissons le séjour de façon plus festive avec nos compagnons du camping. Etudiants d'Iquique, de Pucon, voyageurs français et espagnols, gérants du camping, rabatteur pour un restaurant qu'on a repoussé toute la semaine, récents chomeurs qui partent au Machu avec leur prime de licenciement... et rien de tel qu'une bonne victoire de l'équipe nationale pour se qualifier pour la coupe du monde 2010 pour mettre de l'ambiance. Nous finissons la nuit dans une espèce de "rave" au milieu du désert!
Niveau improbable on aura été gâté toute la semaine!
Dernier jour, levé lorsqu'il fait irrespirable sous la tente, bien à l'heure pour le bus de retour. On se remémorent la soirée avec les voisins, échanges des coordonnées, fous rire, visionnage des photos de chacun puis...
"vous partez à quelle heure?"
"dans une bonne heure"
"on a changé d'heure vous vous rappelez?"
...
On prend nos cliques et nos claques et on se tire prendre l'unique bus qui peut nous ramener à Valparaiso.
Nouveau fou rire...et nous quittons la région.
De retour à Valpo, cool on retourne en cours on va pouvoir recommencer à se lever à 11 du matin. :D
Les lunettes de soleil achetées la veille du départ et oublié le jour du départ c'est un super concept.
Les nouvelles lunettes de soleil à 3euros sur le marché ça tient pas, bizarre.